AIDE
ALIMENTAIRE
Depuis
2015, le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire sans précédent dans son
histoire. Des groupes armés terroristes prennent les FDS pour cible, puis le
personnel de l’état (enseignant, médecin, élus locaux), ensuite les leaders
religieux et traditionnels.
Plus
le temps passe, plus la population civile est devenue une cible ; tuerie
en masse, pillage de biens (bétail, récolte), puis s'en est ensuivi un exode des
populations des zones rurales vers les centres urbains plus sécures.
Cette
situation de déplacement a déséquilibré la vie socioéconomique et professionnelle
du pays, mettant la pression sur les zones urbaines.
Il va sans dire que la situation de migration des campagnes vers les villes a occasionné des conséquences négatives telles que la baisse de la production agropastorale, la pression sur les zones de pâturage, les conflits entre agriculteurs et éleveurs.
LES MARCHES D’APPROVISIONNEMENT :
La
situation sécuritaire ci-dessus mentionnée et les conséquences qui en ont
découlé ont réduit le nombre de marchés actifs, et les quelques-uns toujours
en activité sont difficilement accessibles.
L’organisation OSEH s’est approvisionnée du
bétail à partir des marchés de Ouagadougou, la zone de Boromo, les
Hauts-Bassins et les Cascades à Banfora.
Pour
combler un manque à Ouagadougou et environnants, des bœufs ont été transportés
depuis Bobo Dioulasso, long de 360 km pour servir les localités de Ouagadougou,
Bokin et la ville de Boussé.
Une autre transportation a été faite de la zone de Boromo jusqu’à Kaya ; chef-lieu de la région du centre-nord et de la province du Sanmatenga, long de 260 km de distance.
L’IMPACT DES ACTIONS
L’élevage
joue un rôle prépondérant dans l’économie du Burkina Faso. Avec une grande
diversité d’espèces concernées, il contribue à la sécurité alimentaire et
nutritionnelle des ménages ruraux et urbains.
Selon
la FAO, la consommation de viande en Afrique devrait doubler d’ici 2050,
passant de 20 kg par personne et par an 2013, à 40 kg.
Au
Burkina Faso, la consommation de la viande bovine constitue un aliment de base par
excellence dans les préparations culinaires, et représente une part importante
des dépenses alimentaires des ménages.
Au
Burkina Faso, environ 75% du bétail est élevé selon le mode nomade et
transhumant, national ou transfrontalier. Dès lors, le pastoralisme apparaît
comme la principale activité de valorisation durable d’une végétation naturelle.
Cependant,
la crise sécuritaire au Burkina Faso a beaucoup impacté, négativement, la
production animale, défaut de zones de pâturage de plus en plus en
rétrécissement, pour arriver à un résultat final qui est la baisse drastique de
l’activité pastorale au Burkina Faso depuis bientôt une décennie.
Ces
états de fait ont contraint les éleveurs à migrer loin à des zones plus
sécures, souvent loin des frontières du Burkina, conduisant ainsi à une baisse
de cheptel au niveau national, et à une hausse de prix dans les marchés
locaux.
Tout
ceci rend l’accessibilité à cette denrée alimentaire très difficile pour les
ménages à faible revenu, et cette difficulté s’augmente quand cela coïncide
avec les périodes de fête où la demande est très forte en quantité.
Les
familles et/ou les chefs de ménage éprouvent beaucoup de difficulté à se
procurer de la viande, que ça soit par leurs propres immolations, ou par les
dons des personnes plus nanties.
C’est
ainsi que cette activité d’immolation et de distribution de la viande,
essentiellement, bovine vient apporter un soulagement à ces ménages et chefs de
famille.
Avec un nombre total de 1735 bœufs, l’organisation pour le Secours Humanitaire (OSEH) est ses partenaires financiers ont pu toucher 34.700 ménages, et par extension 180.440 personnes, dans sept régions du Burkina Faso. Ce nombre représente un taux de 0,77% de la population au Burkina Faso, qui est estimée à 23.400.000 habitants.
Les partenaires
techniques et financiers (PTF)
Pour les activités de l’année 2024, l’Organisation pour le Secours Humanitaire (OSEH) a pu compter sur la contribution de 11 partenaires financiers de l’Asie et de l’Europe, et quelques bailleurs particuliers.
Ce projet a été possible grâce à une grande contribution financière des partenaires financiers de l’organisation OSEH, mais aussi à l’implication de plusieurs parties prenantes, et surtout doit sa réussite à l’abnégation et au bon pilotage de la dynamique équipe de l’organisation OSEH qui assuré l’assistance technique tout au long du processus et jusqu’à l’aboutissement.
Le cout de réalisation de ce projet s’élève à : 477 544 125 FCFA.